Le harcèlement en ligne

Contrôle parental

Sur Internet, les enfants et les adolescents construisent leur personnalité avec autant d’entrain que dans la vie réelle. Ils chattent avec les amis sur Facebook, s’affichent sur Instagram, s’envoient des photos via Snaptchat ou publient des vidéos sur Youtube. Toutes ces traces de vie privée sont généralement accessibles en public, ce qui peut conduire à des situations conflictuelles qui peuvent rapidement dégénérer et avoir un impact sur la vie quotidienne.

Le rapport publié par la DEPP en 2014 met en lumière des statistiques très claires :

  • 18 % des collégiens déclarent avoir été insultés, humiliés ou victimes d’actions dévalorisantes (surnoms, photos ou films « méchants ») par Internet ou par téléphone portable
  • 5 % des élèves déclarent même des violences faites via les nouvelles technologies, pouvant s’apparenter à du cyberharcèlement

Outre le risque de se faire moquer par les camarades du lycée à cause d’une photo peu valorisante, ou devenir la risée du collège à cause d’une vidéo maladroite, il y a un autre phénomène à prendre en compte – l’effet d’entraînement, lequel, combiné avec la volonté d’être reconnu comme membre d’une communauté, peut facilement conduire votre enfant ou ado à participer à une campagne de harcèlement en ligne contre un camarade.

Contrairement au harcèlement physique, les parents de peuvent pas voir lorsqu'on harcèle leurs enfants en ligne, même si très souvent la victimisation des jeunes sur le Web s’accompagne des insultes verbales et gestes violents dans leur entourage social.

Que peut-on faire en tant que parent ?

Il n’y a pas de solution globale à ce problème, chaque cas est unique. Cependant, la prévention reste la clé pour protéger les enfants contre le harcèlement sur Internet.

Il est très important d’apprendre aux jeunes utilisateurs à adopter un comportement prudent sur Internet : ne pas diffuser des informations personnelles, éviter de poster trop de photos dénudées ou compromettantes, ne pas insulter les autres, toujours réfléchir avant de poster un message en ligne. Ce n’est pas évident, car certains jeunes comme adultes ont un sentiment d’impunité fort derrière leur écran, et ne prennent pas conscience des comportement à risque qu’ils adoptent.

Les parents peuvent rapidement vérifier si un moteur de recherche comme Google, Yahoo ou DuckDuckGo a indexé des nouvelles pages au nom de votre ado ou enfant. C’est le moyen le plus simple de détecter des profils crées dans le but d’usurper l’identité du jeune.

Si l’enfant vient confier ses problèmes de harcèlement à un adulte, il est important d’agir au plus vite, pour ne pas laisser la situation exprimer et pour collecter autant de preuves que possible.

  • Collecter les preuves du harcèlement : faire des captures d’écran des messages reçus
  • Couper toute communication avec le harceleur : ne plus répondre aux messages, si possible le bloquer sur les réseaux sociaux, sur le téléphone, via un filtre e-mail.
  • Informer les responsables ou les autorités compétentes, avec les preuves à l’appui : s’il s’agit des camarades de classe, ça sera le principal de l’établissement. S’il s’agit d’utilisateurs anonymes, il faudra avertir la police ou la gendarmerie, pour éventuel dépôt de plainte.

Le site du Ministère de l’Éducation Nationale a mis en place le site Agir Contre le Harcèlement à l’école, sur lequel on trouve des conseils aux adultes comme aux jeunes, ainsi que deux numéros verts pour les victimes de harcèlement à l’école.

Agir contre le harcèlement